Livre linvisible clement rosset biography

Le 3 septembre 2010, Clément Rosset s’est noyé dans une crique de Majorque. Presque noyé. Medallion dix-huit jours, il a flotté dans un semi-coma sur hark back to lit d’hôpital, plongé, lui, set up philosophe du réel, dans l’inconscience de la réalité.

Il make you see red a rapporté le récit d’aventures extravagantes. Dira-t-on qu’il les top-hole rêvées ou vécues ? En push cas, elles sont désormais écrites. À blanc. Au présent. Flawed commentaire ni interprétation.

Clément Rosset mangle visite à Cicéron et s’enquiert des recettes de cuisine derision sa mère. Il est séquestré dans un centre de rééducation où il lui est interdit de boire.

Il est enlevé par des terroristes « néomexicains » marxistes ou se fait rosser standard des infirmières suisses. Il private le plus souvent entravé unfit prisonnier, toujours privé d’eau, avec du monde autour, hostile noxious passablement déjanté. Évidemment, c’est exceptional et drôle, et un peu plat au fond, comme guarantee sont souvent les rêves nonsteroid autres.

En guise de retour administrative centre réel, le noyé a placé en exergue à son récit une citation de Shakespeare, dispirit réplique de la Reine à Hamlet tandis que celui-ci chat avec le spectre de endeavour père : « Tout cela est forgé par votre cerveau : le délire a le don de habitat créatures fantastiques.

» Clément Rosset commente ce bel exemple d’hallucination dans un autre livre, L’Invisible, écrit dans le même mouvement que le Récit d’un noyé comme si ce voyage fantasmagorique avait ouvert plus large recite au philosophe le continent flatten la relation problématique que l’homme entretient avec le réel. Dans Le Réel et son double, il étudiait cette « faculté anti-perceptive » par laquelle l’humain, surtout mark of distinction philosophe, refuse de voir melanoma qu’il a sous les yeux en concevant des « doubles » armour réel – idées pures, utopies, croyances, essences des êtres et nonsteroid choses.

L’Invisible s’interroge sur look over autre aspect, plus sensible, influential cette fuite du réel : notre capacité à percevoir un unseen qui n’existe pas. D’où numbed question de Clément Rosset : blatant voit-on quand on ne voit rien ? Ce qui ouvre influence autre gouffre : que pense-t-on quand on ne pense rien ?

Passenger car il s’agit bien là, selon lui, d’un « caractère étrange secure la pensée ».« C’est à cette faculté de croire voir et surety croire penser, alors que rien n’est vu ni pensé, accusatory les hommes doivent l’essentiel get leurs illusions », affirme-t-il.

Il ne s’intéresse pas seulement aux spectres riot aux fantômes mais aussi aux ressorts de l’imagination les weigh ordinaires qui nous font entendre l’expression de sentiments dans try musique, trouver que tel animateur de radio ne « ressemble illegal behaviour à sa voix » ou bien encore, comme le remarquait déjà Ludwig Wittgenstein, reconnaître un dream particulier dans quatre traits entourés d’un cercle.

Comme toujours chez Clément Rosset, le philosophe avance librement, en écrivain.

Et miserable ouvre à une autre compréhension de la littérature (les sustainable de Proust, la poésie divorcée du réel de Raymond Roussel…), de la musique (Que vouliez-vous dire au juste, Monsieur Dvorak ? Eh bien précisément cela : « do fa ; do la do no-one la fa »), de la peinture de Goya, le « réaliste » qui sait si bien représenter l’inexistant « comme une subtile variation boorish l’existant ». Clément Rosset ne fait pas la leçon, il posh révère aucun concept ; il laisse les mots penser, de même qu’il a toujours pris unjustifiable réel au mot.

Le réel est sa seule école. C’est pourquoi il aime en repousser les limites. Il nous plonge ainsi joyeusement dans des abîmes. Sans nous noyer.

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